SOMMAIRE :
- 1) La densité de l'or et le carat : deux indices fondamentaux
- 2) La composition de l'or : les divers alliages, couleurs et réactions chimiques
- 3) Comment savoir si une pièce est en or ?

Compte tenu de ses propriétés physiques et chimiques, comment savoir si l’objet que l’on a entre les mains est vraiment en or ? Entre bijoux de pacotille, dorures, plaquages ou alliages, il peut être difficile de s’y retrouver.
Il existe pourtant plusieurs critères objectifs qui assurent une identification fiable de l’or: sa densité, sa composition chimique, mais aussi certains tests simples pour les pièces et bijoux.
1) La densité de l’or et le carat : deux indices fondamentaux
L’analyse de la masse volumique de l’or. L’un des procédés les plus efficaces reste l’analyse de la densité du métal précieux. On parle de «masse volumique», c’est-à-dire une grandeur physique qui caractérise la masse d’un matériau par unité de volume.
Cette masse est précisément de 19,32g/cm³ pour de l’or pur 24 carats. En faisant une analogie, on pourrait estimer qu’un litre d’or pèse l’équivalent de 19,3 kilogrammes.
De ce fait, un tel niveau de densité en fait un matériau difficile à contrefaire. L’or a effectivement une densité bien plus importante que la majorité des métaux. À titre de comparaison:
Masse volumique des métaux courants : | |
---|---|
Bronze | 8,8 g/cm³ |
Plomb | 11,3 g/cm³ |
Cuivre | 8,9 g/cm³ |
Titane | 5 g/cm³ |
Fer/acier | 7,8 g/cm³ |
Techniquement, pour estimer cette densité il existe plusieurs méthodes comme la pesée hydrostatique. Dans ce cas de figure:
- On pèse à sec le métal ou objet
- On opère une deuxième pesée, mais immergée dans l’eau cette fois-ci
- On utilise les deux résultats chiffrés pour calculer la densité = poids à sec / (poids à sec – poids immergé).
Le résultat obtenu permettra de déceler rapidement si le métal ou objet sujet de l’analyse est une contrefaçon faite avec des métaux moins denses.
À noter: il existe en bijouterie, ou disponible sur internet, des kits de «test d’or» pour analyser soit même la pureté de l’or que l’on détient.
Le carat pour mesurer la pureté
Ce terme qui vient du grec «keration» est une unité de mesure mondialement reconnue pour déterminer la qualité ou plus précisément la pureté de l'or.
De nos jours, le carat mesure la quantité d'or pur présente dans un alliage, exprimée en 24 parties égales. Un carat représente 1/24e de la masse totale d’un alliage. Cela permet de distinguer plusieurs degrés de pureté de l’or:
- Un or dit «pur», c’est-à-dire sans mélange, équivaut à 24 carats. Les bijoux en or 24 carats sont rares, car fragiles et donc peu adaptés au quotidien.
- Un or de 18 carats contient donc 18 parties d'or pur et 6 parties d'autres métaux (cuivre, argent, nickel, palladium…). Cela représente donc une pureté de 75 % en or. Ce mélange 18/6 est très répandu pour les bijoux et la joaillerie.
- Un or de 14 carats représente donc une pureté de 58,5 % d’or.
- Un or de 9 carats représente donc une pureté de 37,5 % d’or.
Le carat permet également, après analyse, de déterminer la valeur de l’or à l’achat ou à la revente. Logiquement, plus l’or est pur, plus la valeur de l’objet sera importante. Pour cette raison, il est impératif de vérifier la mention officielle du carat lors de l'achat d'objets précieux afin d'assurer leur authenticité et leur juste valeur sur le marché.
Pour information, on retrouve généralement un poinçon sur le lingot ou bijou avec la mention comme «750». Cela signifie concrètement la présence de 750 ‰ d’or, soit 18 carats. Ce marquage est réalisé au moment de la fabrication du bijou.

2) La composition de l’or : les divers alliages, couleurs et réactions chimiques
Compte tenu des éléments évoqués précédemment, on comprend donc que plus les carats sont faibles, plus il y a d’alliage présent. Il faut savoir que mêler or pur et alliage est un usage très fréquent dans le secteur de la bijouterie.
En effet, l’or pur étant trop malléable, il est peu pratique pour la fabrication de bijoux portés au quotidien ou couramment. Le recours à des alliages modifiera l’apparence et les propriétés de l’objet. Une solution qui favorisera notamment la solidité ou la résistance aux rayures par exemple.
Les différents types d’alliages sur le marché
Parmi les alliages les plus combinés à l’or pur, on peut noter:
- L’argent
- Le nickel ou le palladium
- Le cuivre
Il découle de ces différents mélanges d’or et d’alliages, l’apparition de bijou en or à la teinte qui peut varier.
Typologie d'or | Teinte obtenue | Composition du mélange |
---|---|---|
Or jaune | Couleur jaune | 75% d’or (18 carats) + 12,5% d’argent + 12,5% de cuivre |
Or blanc | Couleur jaune blanchie / blanc | 75% d’or + 25% de nickel ou palladium |
Or rose | Couleur rose / rouge pâle | 75% en or + 20% de cuivre + 5% d’argent |
À noter: quand l’on parle communément de «plaqué or», il s’agit en réalité d’un métal de base auquel on appose une fine couche d’or. La valeur marchande d’un tel produit est incomparable à la valeur d’un bijou en or.
Tests chimiques pour apprécier la présence d’or
Compte tenu de la variété des bijoux ou objets en or, on peut s’interroger sur la fiabilité, la traçabilité ou la qualité de ce que l’on souhaite acheter. Il existe néanmoins plusieurs moyens de vérifier si un objet ou un bijou est en or.
On peut notamment citer:
- (Comme évoqué précédemment) Un test de pureté de l’or est possible.
- L’utilisation de pierres de touche sur lesquelles on va frotter l’objet désiré. On appliquera ensuite un acide pour analyser la réaction chimique.
- L’utilisation de l’acide nitrique permettra de juger s’il s’agit d’or ou d’un autre métal. En effet, l’or n’est pas sensible à cet acide, il ne doit donc pas y avoir de réaction.
Bien évidemment, le recours à ces tests n’est pas source de fiabilité à 100%. Nos professionnels des métaux précieux vous accompagnent au mieux et avoir une réelle garantie de la qualité du métal précieux.

3) Comment savoir si une pièce est en or ?
Lorsque l’on fait appel à un professionnel de l’or et des métaux précieux, habitué à manipuler des lingots ou pièces d’investissement et de collection, il fera jouer son expertise sur la base de plusieurs méthodes à la fois visuelles, tactiles, mais aussi techniques.
En effet, identifier une pièce en or, comme un Louis d’Or, un Krugerrand ou une pièce de 20 Francs Suisse, demande un vrai savoir-faire et l’utilisation d’outils très spécifiques.
Un examen visuel minutieux
Il est important de constater la présence d’un poinçon attestant de la teneur en or. En France, il y a différents poinçons possibles:
- Le symbole d’un hippocampe signifie de l’or 24 carats ou 999 millièmes.
- Le symbole d’une tête d’aigle 1 ou Coq Premier Titre pour un or 22 carats ou 916 millièmes.
- Le symbole d’une Tête d’aigle3, Coq3 pour un or 18 carats ou 750 millièmes.
- Le symbole d’une coquille Saint-Jacques pour un or 14 carats ou 585 millièmes.
- Le symbole d’un trèfle pour un or 9 carats ou 375 millièmes.
D’autres éléments doivent être vérifiés comme l’homogénéité de la couleur, l’absence de trace d’usure, mais également l’absence d’oxydation du métal doré analysé.
Pour les pièces de monnaie, il faut ajouter des points de vérification comme le relief bien défini du graphique, le diamètre standardisé et le poids exact de la pièce. On peut citer par exemple:
Pièce: |
Poids : |
Pureté : |
Diamètre : |
Krugerrand sud-africain |
33,93 grammes |
917%0 |
32 mm |
20 Francs Suisse |
6,4516 grammes |
900 % |
21 mm |
50 pesos or |
41,656 grammes |
900%0 |
37 mm |
Le test magnétique
Les tests électroniques ou spectrométriques
Observer la couleur du métal et le poinçon Vérifier l'absence de magnétisme de l'or |
Vérifier l'absence de magnétisme de l'or |
Tester la densité du métal |
Vérifier le poids et les dimensions et les graphismes (pour une pièce) |
Utiliser un test chimique ou électronique |