SOMMAIRE :
- 1) La définition de l'or et des métaux précieux
- 2) Les propriétés physiques et chimiques de l'or
- 3) L'extraction de l'or et son impact écologique

1) La définition de l’or et des métaux précieux
La place de l’or dans la famille des métaux précieux
L’or (du latin aurum) fait partie de la famille des métaux précieux en raison de propriétés uniques qui en font un matériau exceptionnel.
La famille des métaux précieux compte entre autres, parmi ses membres, l’or, l’argent, le palladium ou encore le platine. Ces « quatre fantastiques » occupent une place très importante sur les marchés financiers et les échanges internationaux.
L'or est sans nul doute le métal précieux le plus reconnu et emblématique de ces métaux grâce à la polyvalence de son usage. Il sert à la fois dans la confection de bijou, dans l’industrie électronique et aussi comme valeur refuge pour les investisseurs en période de forte volatilité ou de crise économique et financière.
Les autres métaux précieux
L'argent, communément appelé « l'or du pauvre », est également un métal précieux très recherché. Là encore, il trouve son application dans l’électronique, l’industrie, mais également dans l’énergie solaire ou encore la médecine. Il s’agit également d’un métal intéressant pour de l’investissement (pièce de collection, lingot, lingotin), mais son prix évolue différemment de l’or sur les marchés. Il n’est pas réellement corrélé à l’or et reste également plus volatil que l’or.
Enfin, s’agissant du platine et du palladium, leur rôle est primordial dans certaines applications industrielles notamment du secteur automobile. On vise ici plus particulièrement la fabrication des pots catalytiques. Une de leur particularité réside dans leur sensibilité aux variations économiques et aux réglementations environnementales.
Vous l’aurez compris, les métaux précieux sont peu nombreux, rares à l’extraction et ont chacun leur caractéristique propre. Il est donc indispensable pour tout investisseur souhaitant diversifier son portefeuille d’actif, de bien se renseigner notamment sur les dynamiques économiques et industrielles qui influencent leur cours.
Plus particulièrement pour l’or, il faut une information détaillée et précise, idéalement en s’entourant d’experts comme GODOT & FILS pour profiter pleinement du potentiel de ce métal doré à travers les années.

2) Les propriétés physiques et chimiques de l’or
Dans la majorité des cas, les métaux précieux se trouvent dans le sol, sous forme de minerais. L’or est effectivement présent naturellement dans la croûte terrestre à l’état pur, ce qui est relativement rare pour un métal.
En tant que métal précieux, il est souvent associé à d’autres éléments comme l’argent, le platine et le palladium, bien qu’il se distingue par sa stabilité chimique exceptionnelle.
Autre singularité de l’or par rapport aux métaux précieux :
- Il bénéficie d’une couleur jaune vif, très distinctive qui lui confère un éclat incomparable. Généralement, les métaux sont de couleur argentée ou grisée.
- Ce métal doré jouit également d’une très forte densité. En d’autres termes, même en petite quantité, ce métal a un poids conséquent.
- L’or bénéficie d’une excellente conductivité à la fois thermique et électrique. Son usage dans les composants électroniques est donc particulièrement recherché.
- Plus surprenant, l’or est l’un des métaux les plus malléables qui existent sur terre. Il est effectivement possible de l’étirer, l’allonger, l’étendre, et donc lui donner des formes diverses (fil d’or, feuille d’or, bille en or…).
- Insistons sur le fait que la caractéristique première de l’or est sa remarquable densité. Celle-ci est de 19 300 kg/m3. De même, son poids atomique est élevé, atteignant 196.9665 g/atome. Enfin, il convient de noter que l’or fond à une température de 1064 °C et s’évapore à une température extrême de plus de 2800 °C.
Caractéristique chimique de l’or
Par essence, l’or pur est un élément chimique de type « métallique » de symbole « Au » et de numéro atomique « 79 ». Il est parfaitement adapté à des usages industriels, car il est le moins réactif de tous les métaux :
- Il ne se dégrade pas au contact de l’eau ou de l’air,
- Il reste peu sensible aux acides courants,
- Il est amagnétique, c’est-à-dire qu’il est insensible aux aimants,
- Il résiste à la corrosion et l’oxydation. En d’autres termes, il ne rouille pas et ne ternit pas même à long terme.
Cette résistance et stabilité face aux éléments naturels permettent de mieux comprendre l’usage ancestral de ce métal et la confiance qu’il génère. Il n’est donc pas étonnant que de tout temps l’or ait, à la fois, été utilisé pour des objets décoratifs, d’ornement, mais également comme réserve monétaire et actifs d’investissement (en pièces ou lingot par exemple).

Son extraction et son impact écologique
L’extraction de l’or
La préciosité de ce métal très recherché vient principalement des difficultés à l’extraire de terre. L’or est effectivement l’un des métaux les plus coûteux à extraire. Ce coût n’est pas que comptable, il est également écologique, car l’extraction intensive est souvent destructrice pour l’environnement.
D’un point de vue purement géologique, l’or est extrait à partir de gisements primaires (roches) ou alluvionnaires (sédiments). On retrouve donc plusieurs types d’exploitation :
L’exploitation à ciel ouvert comme dans des carrières de pierre. Ce mode d’exploitation est utilisé quand le gisement est relativement proche de la surface.
L’exploitation souterraine des sols. Cette exploitation est particulièrement coûteuse pour sonder et extraire l’or des gisements profonds.
L’exploitation alluvionnaire. Cette méthode est moins courante et s’effectue par dragage dans les rivières ou les lits anciens.
Pour mener à bien cette récolte d’or, on peut citer deux principales formes d’exploitation aurifère :
- L’extraction industrielle. Elle utilise généralement l’extraction par cyanuration. Il s’agit de « broyer le minerai et de le traiter avec une solution de cyanure pour dissoudre l’or ». Une technique particulièrement efficace qui permet de récupérer l’or contenu dans des roches très pauvres.
- L’orpaillage artisanal. Cette technique se pratique avant tout dans les pays en développement. Là encore, il y aura besoin de recourir à un traitement chimique avec du mercure cette fois-ci pour amalgamer l’or.

L’impact environnemental :
Ces formes d’exploitation aurifère par traitement chimique sont très efficaces pour séparer l’or des autres éléments naturels. Mais on comprend également toute la dangerosité sur l’environnement et l’impact durable sur la biodiversité. En effet, l’exploitation aurifère est aujourd’hui considérée comme l’une des plus polluantes au monde.
- Pour l’extraction industrielle, les volumes massifs de déchets toxiques générés peuvent fuiter entraînant une contamination des sols, des nappes phréatiques et des rivières par les résidus cyanurés.
- Pour l’orpaillage artisanal, l’usage du mercure, un métal lourd et particulièrement toxique, entraîne une pollution de l’air et des sols notamment des écosystèmes aquatiques. Cela expose la population locale à des effets neurotoxiques qui peuvent être graves.
En complément, et au-delà du recours massif à des produits toxiques, l’extraction aurifère engendre une très lourde empreinte physique et humaine sur notre terre :
- Une émission de CO₂ beaucoup trop importante. En effet, l’exploitation et le raffinage nécessitent encore aujourd’hui énormément d’énergie ce qui produit une empreinte carbone conséquente.
- Une érosion des sols avec des modifications et dérivations des cours d’eau.
- Une destruction d’habitats naturels et une déforestation massive. Les mines officielles, notamment à ciel ouvert, laissent des montagnes déstructurées et d’innombrables cratères (parfois visibles de l’espace). Les mines illégales (souvent en Amazonie) détruisent d’importantes quantités de forêts et végétations.
- Dans certaines régions du monde, l’extraction étant encore très artisanale, les conditions de travail sont très précaires, voire avec une violation manifeste des droits humains (travail des enfants, exploitation humaine…).
Dans ce contexte, quelles solutions adoptées pour rendre l’exploitation aurifère plus responsable ?
Le secteur de l’or a bien conscience aujourd’hui des enjeux. Il existe d’ailleurs de nombreuses initiatives pour pallier cette problématique environnementale.
- La mise en place de « labels éthiques ». Il existe des labels comme « Fairtrade Gold » qui s’engagent à une extraction respectueuse de l’environnement, mais également des droits de ses travailleurs. En parallèle, des ONG militent pour une traçabilité de l’or et un respect des droits humains et environnementaux.
- Le recyclage de l’or notamment présent dans des déchets électroniques ou de bijoux anciens est de plus en plus utilisé dans l’industrie de la bijouterie. Cela offre une application alternative crédible à l’or et plus durable, idéal pour un métal intemporel.
- Dans le domaine financier, de plus en plus de sociétés cotées dont l’activité est l’extraction aurifère comme Barrick Gold ou Newmont Corporation doivent montrer leur bonne volonté en s’engageant dans des démarches de responsabilité sociétale ou sociale des entreprises (RSE). Certains investisseurs n’hésitent plus à privilégier ces sociétés et a contrario boycotter les sociétés ne répondant pas à ces critères.