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Pourquoi l'assurance vie laminera les épargnants ?

Le 02/09/2020 par Mathieu Amacher

L’Assurance-Vie est le placement que les français privilégient pour le placement de leurs épargnes dans un produit sans risque.

La majorité des contrats sont les fonds monétaires ‘’Euro’’. Il s’agit de placer l’argent collecté dans des obligations d’état.

En temps normal, le contrat signé entre la banque et le client stipule que le capital est garanti. Il existe également des contrats investis en multi-support (actions, sicav, fcp).

Nous allons nous pencher sur la véracité de l’investissement en obligation puis nous verrons quelles ont été les évolutions législatives de ces produits et les nouveaux risques encourus pour les détenteurs de ces produits dans un avenir proche.

 

 Qu’est ce qu’une obligation ?

Une obligation est une créance, sous forme de valeur mobilière, sur l’émetteur. C’est une dette. Elle se compose comme suit :

-un principal (ou nominal) : il s’agit du capital investi

- un taux d’intérêt : le taux auquel le capital est prêté (ou emprunter)

- un coupon : le gain

 

Une obligation donne droit au paiement d’intérêt : le coupon. Le coupon est fixe ; alors que le principal et le taux d’intérêt peuvent varier. Quand les taux d’intérêt baissent, la valeur du principal monte ; quand les taux d’intérêt montent, la valeur du principal baisse. Nous allons illustrer par un exemple.

 

Vous avez souscrit à l’obligation suivante :

Taux d’intérêt : 2%

Coupon : 2 euros

Valeur du principal : 100 euros

 

Si les taux d’intérêt baissent :

            Taux d’intérêt : 1%

            Coupon : 2 euros

Principal : 200 euros

           

Si les taux d’intérêt montent :

            Taux d’intérêt : 3%

            Coupon : 2 euros

Principal : 66,66 euros.

 

Ainsi dans une obligation, on gagne en capital si les taux d’intérêt baissent ; on perd en capital si les taux d’intérêt montent. Le coupon quand à lui reste fixe.

Les taux d’intérêts varient en fonction du risque de l’émetteur. Une entreprise (ou un état) dont la santé financière se dégrade devra proposer des taux d’intérêt plus élevés pour attirer des investisseurs. A contrario, une entreprise (ou un état) dont la santé financière s’améliore pourra diminuer ses taux.

Si une entité économique émet de nouvelles obligations sur le marché ; le taux de ces nouvelles obligations aura un impact sur les anciennes précédemment émises.

 

 

Évolution règlementaire des contrats d’assurance vie.

En 2016, l’état français a discrètement voté la loi Sapin 2 pour favoriser la transparence dans la lutte contre la corruption et  favoriser la vie économique. Elle a eu un impact important sur les contrats d’assurance vie.

En effet, elle établit une restriction temporaire des rachats sur l’assurance vie. Ainsi, les rachats de contrat (ou plutôt la revente des contrats souscrits par les particuliers) peuvent être suspendus dans les conditions suivantes :

            - pour une durée de 3 mois

            - renouvelable si la situation financière le justifie

            - le blocage ne peut pas dépassé 6 mois consécutifs.

Ainsi un particulier souhaitant résilier son contrat d’assurance vie pourrait devoir attendre 6 mois avant de toucher son chèque.

 

Avec la baisse des rendements (des taux), les sociétés vendant des contrats d’assurance vie ont discrètement fait évoluer les contrats en ajoutant des closes de non garantie en capital ; ce qui était l’attrait principal des contrats monétaires jusqu’à maintenant.

En temps normal, plus de 80% des contrats d’assurance vie sont placés dans des fonds monétaires sans risque ; avec garanties de capital.

Les nouveaux contrats d’assurance vie ne garantissent plus que 98% du capital initial par an. Ainsi, l’épargnant pourra potentiellement perdre 2% par an.

Les assureurs justifient cette nouvelle politique par la faiblesse des taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne (BCE)

Le risque en capital pourrait grandir à l’avenir si les taux devaient continuer à être proche de zéro.

 

L’assurance vie : vache à lait des compagnies financières et nouveau risque total pour les épargnants.

Il s’avère que les taux d’intérêt ont baissé ces dernières années. Nous sommes passés de plus de 4% en 2008, à (presque) 0% en 2020. Tous ceux qui ont souscrits à des contrats en monétaire depuis 10 ans, ont vu le rendement de leur contrat baisser.

Avec la hausse des frais de tenue et des rendements nuls, l’assurance vie devient aujourd’hui un placement qui coûte de l’argent. Si vous ajoutez l’inflation (même si elle est basse en ce moment), alors le contrat d’assurance vie en monétaire fait perdre en pouvoir d’achat. C’est une double peine.

De plus, la chute des taux d’intérêt aurait du avoir pour conséquence l’augmentation du principal. Sans aucun doute, les particuliers non initiés n’ont pas vu de gain en capital de leurs contrats. A cela s’ajoute aujourd’hui le risque de remonté des taux d’intérêt.

La fin de la garantie totale en capital n’en est qu’à ses débuts. En effet, les taux d’intérêt devront obligatoirement remonter un jour. Cela induira obligatoirement une chute en capital. Bien évidemment, ce ne seront pas les compagnies d’assurance qui devront la payer mais bien les souscripteurs de contrat.

Enfin, la réglementation restrictive Sapin 2 pour le dénouement des contrats fait peser le risque d’une perte quasi totale du capital. Outre que cela a un effet retro-actif sur tous les contrats signés avant 2016, cela est surtout un pied de nez à la propriété privé.

 

Puisque ce seront les épargnants qui seront plumés, voici comment cela va se passer.

L’état ne pouvant pas s’endetter perpétuellement finira par monétiser la dette colossale en émettant directement de nouveaux billets de banque. La dette monétisée créera une dévaluation subite et rapide de l’Euro.

Afin que les épargnants ne puissent pas sortir leur argent des contrats d’assurance vie tous en même temps, pour les placer sur d’autres actifs protecteurs, l’état invoquera la loi sapin 2 pour bloquer toute résiliation d’assurance vie et éviter la panique bancaire.

Une fois la dévaluation terminée, le capital des épargnants aura perdu tout son pouvoir d’achat. Mais pour finir d’achever tout cela, l’état devra remonter ses taux d’intérêt et le capital  investit se verra déprécié.

 

Les nations procèdent toujours de la même façon pour résoudre leurs difficultés économiques. C’est pour toute ces raisons que les contrats d’assurance vie sont aujourd’hui extrêmement risqués.


Par Mathieu Amacher

Mathieu AMACHER est un fin connaisseur du marché de l’Or. Après des études supérieures en France et à l’étranger, très tôt, il saisit la véritable nature de l’Or dans l’économie et les enjeux géopolitiques de sa possession. Matière divine, symbole de pureté, il décide de consacrer sa carrière à cette quête de vérité et de justice ; à ce métal dont la couleur nous rappelle le reflet de l’astre qui nous éclaire. Son but est d’instruire pour que la prospérité et la joie soient le destin de chacun.


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