Récemment une membre éminente de la BCE a tenu des propos alarmistes quant à des « banques-zombies » européennes, par là elle sous-entendait que ces dernières survivaient uniquement grâce à l’intervention de la BCE. Nous en parlions dans un précédent article, la banque centrale s’assure de la survie de celles-ci grâce à l’injection de liquidités, lesquelles pourraient bientôt provenir d’épargnes de particuliers…

S’il y a une leçon à tirer de cet inquiétant constat c’est que les banques sont trop nombreuses en Europe. Avec un secteur bancaire si concurrentiel, il est quasiment impossible de s’assurer une clientèle assez large pour subsister, cela relève du bon sens.

Ces mots n’ont pourtant pas été prononcés par une illuminée, il s’agit en réalité d’une personne occupant une fonction élevée au sein de la banque centrale européenne. Cette personne n’est autre que la responsable de la supervision bancaire, Danièle Nouy.

Elle est chargée d’examiner et de rendre compte de la santé financière des établissements bancaires européens. L’intérêt de ce poste réside dans le fait qu’elle dispose d’un accès direct à leurs livres de compte et annonce de manière à peine dissimulée que des banques européennes vont droit dans le mur.

Or, c’est cette partie qui nous intéresse le plus, quand on sait que la loi Sapin 2 promulguée le 9 décembre 2016 autorise indirectement les banques à geler les assurances-vie de leurs clients pour se protéger de la faillite. Plus inquiétant encore, la directive BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive) autorise les banques à puiser dans les comptes de leurs clients afin de se renflouer en cas de faillite imminente.

Pourtant, aussi nombreuses soient elles ces mesures ne pourront rien face à l’effondrement annoncé de plusieurs banques européennes. Celles-ci laisseront dans leurs décombres de nombreux épargnants qui devront payer les pots cassés en plus de contribuables sollicités pour des erreurs qu’ils n’auront pas commis.