Pour la France, on considère que le premier essai de l'exploitation d'une mine d'or se serait déroulé à la Gardette, près de Bourg-d'Oisans, en Isère, en 1776. C'est le Comte de Provence, frère de Louis XVI, qui installa cette exploitation. Malheureusement, la qualité de l'or extrait étant trop disparate, les travaux furent stoppés en 1788. Il fallut attendre 1847, soit une cinquantaine d'années plus tard, pour voir apparaître la première concession minière spécifique à l'or. Ce gisement, mis à jour par Ordonnance Royale, n'a fait l'objet d'exploitation que dans le cadre de travaux bénéficiant à la recherche, entre 1847 et 1925. Toutefois, dans ce laps de temps, 1903 apporta une véritable exploitation de l'or. Celle-ci, à partir de la découverte d'or dans les mines de Lucette, (près de Laval) aboutit à un développement impressionnant des travaux miniers. D'autres prospections ont suivi, notamment sur le Massif Armoricain et le Massif Central. Ainsi, trois tonnes d'or furent produites en 1912. Puis la première guerre mondiale éclatant, l'extraction s'arrêta. Bien évidemment, les hostilités terminées, on se hâta de reprendre de l'activité dans le domaine de ce précieux métal. Mais il fallut bien constater, qu'à partir de 1935, les différents gisements commencèrent à s'épuiser et ce jusqu'en 1955. Seule la mine de Salsigne, dans l'Aude, au pied de la Montagne Noire, demeura en activité. La baisse des cours de l'or aidant, les autres mines cessèrent l'exploitation. Les cours reprenant en 1975, cela induisit la reprise de la prospection minière. En 1988, dans le pays de la rillette ou des 24 heures automobiles, le gisement minier "le chapeau de fer" fut mis en exploitation. Après cinq ans d'efforts soutenus, 2,3 tonnes d'or et 7 tonnes d'argent en ressortirent. Puis, suite à la rechute du cours de l'or en 1991, la mine de Salsigne dut fermer. Néanmoins, en 1992, une compagnie australienne, fortement intéressée, la racheta, ce qui fit que la mine redémarra. Hélas, dès 2001, les réserves aurifères diminuent inexorablement, amenant ainsi la fermeture de la mine de Salsigne en 2004, après environ cent ans de bons et loyaux services.