On le martèle depuis quelques années déjà, les produits d’épargne « traditionnels » sont en déclin. Plutôt que de les passer tous en revue, nous allons nous concentrer sur l’un de ceux qui a encore le vent en poupe : l’assurance-vie.
Considéré comme le produit d’épargne préféré des Français, il comporte pourtant des écueils méconnus du grand public. L’un des plus impactants pour les épargnants a été introduit par le gouvernement Macron, il s’agit d’une augmentation de la taxation des 54 millions de contrats d’assurance-vie existants. Cette mesure qui devrait être appliquée dès janvier 2018 porte sur un encours total de 1657 milliards d’euros, soit une réserve considérable pour l’Etat.
Or depuis 2012, le phénomène des décollectes s’est intensifié, principalement en réponse à la crise économique mais l’annonce de cette mesure donnera probablement lieu à une amplification de la tendance. Celle-ci n’a pourtant pas entaché la réputation de ce produit qui continue à séduire de nombreux épargnants que l’augmentation de la taxation ne semble pas rebuter plus que ça.
L’époque où ce produit était encore synonyme de sécurité est déjà loin, principalement en raison de la politique de taux bas. Celle-ci pousse d’ailleurs les assureurs à limiter les fourchettes de placement, de crainte de ne pouvoir rembourser les taux d’intérêt le moment venu. Ainsi, nombreux sont ceux qui le plafonnent à 500 000 voire 200 000 euros.
La loi Sapin II, plus précisément l’article 21 bis avait été promulgué dans l’optique de protéger les épargnants mais cette finalité a été rapidement galvaudée. Tant et si bien que depuis l’année dernière les sommes placées sur l’assurance-vie peuvent être bloquées empêchant ainsi tout retrait. Toutefois, cette mesure est conditionnée par la survenance d’une crise de liquidité chez les assureurs qui feraient alors face à un déferlement de demandes de remboursement. Toutefois, la marge d’interprétation de cette condition reste on ne peut plus floue car non quantifiée.
Le moindre rachat partiel de l’encours est devenu synonyme de parcours du combattant sans parler du rachat total qui lui, est devenu quasiment impossible. Les assureurs prétexteront une revalorisation des taux à venir, qui ne viendra évidemment jamais.
Ce qui nous amène à l’or, bien que la plupart des produits ne soient pas encore concernés par la politique d’Emmanuel Macron, les lingots et pièces équivalentes au Napoléon pourraient tomber sous le coup de cette politique. En particulier en ce qui concerne la fiscalité de moins et de plus de 8 ans pour les lingots et pièces équivalentes au Napoléon.
Bref, autant de bonnes raisons pour mettre son épargne à l’abri dans des produits encore viables tels que les onces modernes ou pièces d’investissement.