Le gouvernement vient de faire passer un amendement visant à augmenter la taxe sur les métaux précieux s’élevant actuellement à 8% pour la faire passer à 10,5%.
Le rapporteur de la commission des finances de l’assemblée nationale, Christian Eckert, a déposé le 8 octobre ce projet qui risque de ralentir le marché des métaux précieux.
Les professionnels du marché sont soucieux par rapport à cette nouvelle hausse de la fiscalité ; en effet, les détenteurs de métaux précieux souhaitant revendre leurs biens vont être taxés plus qu’auparavant.
La France est un des rares pays à avoir une taxe de cette nature. Que ce soit en Belgique ou en Allemagne, il n’existe pas de telle fiscalité, ce qui rend ces pays beaucoup plus attractifs.
Ainsi, les risques vont être les suivants : un ralentissement du marché mais surtout un ras-le-bol fiscal conduisant les propriétaires de métaux à s’exiler afin d’échapper à cette taxe. De plus, des réseaux parallèles risquent de se développer afin d’échapper à ces impôts ou alors les détenteurs de métaux peuvent décider d’aller revendre leur or à l’étranger. De plus en plus de possesseurs de métaux précieux décident de se rendre dans les pays frontaliers pour effectuer des transactions, la fiscalité y étant beaucoup plus avantageuse et donc les prix plus attractifs.
Selon les professionnels du secteur, cette loi qui va être mise en oeuvre à partir du 1er janvier 2014, risque d’être contreproductive ; avec cette hausse de la taxe, les recettes ont de fortes chances de baisser, notamment à cause du fait que le nombre et le montant des transactions vont baisser.