L'or peut se comparer à un avion dans le ciel, subissant des turbulences successives, le secouant ainsi, tantôt d'une façon modérée, tantôt plus forte. Du coup, l'équipage et les passagers, (les investisseurs et les épargnants) ne sont pas très rassurés. Il faut bien voir que l'or côtoie ses cours les plus bas depuis le début de cette année. Les raisons résident dans les doutes qui persistent concernant la croissance mondiale, au niveau de l'Europe notamment. C'est ce qui amène les investisseurs à se tourner vers le dollar, délaissant alors, tant soit peu, l'or. Certes, les spécialistes renommés tablent sur une durée provisoire de ce désintéressement et semblent certains qu'un ciel serein viendra à bout de ces turbulences. Il est bon d'approfondir les raisons poussant à ce détachement. Nous devons constater que l'or n'est pas le seul à avoir été touché, puisque toutes les matières premières sont atteintes. Néanmoins, rappelons que l'once d'or a été particulièrement chahutée, la retrouvant à 1530 dollars récemment, son cours le plus bas. Si l'on compare ce cours avec celui du mois de septembre 2011, (son plus haut) on réalise une chute de 20 %. Partant et considérant cette conjoncture économique, surtout en Europe, on peut comprendre que la demande d'or s'en soit considérablement ralentie. Bien sûr, nous devons nous souvenir que cette préférence pour l'or a marqué ces dix dernières années. Peut-il se faire que cette tendance soit inversée ? Il apparaît bien difficile d'en être persuadé. Néanmoins, nous pourrions croire que la confiance dans le billet vert reprend des couleurs. De plus, l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro ne facilite pas le cours de l'euro qui, face au dollar, est enclin à perdre du terrain.