Encore récemment, une actualité inquiétante rapportait la découverte par un joaillier canadien d’un faux lingot d’or pourtant conditionné sous blister. Samuel Tang, établi à Ottawa a eu la désagréable surprise de découvrir que ce qu’il avait pris pour un lingotin d’une once d’or à première vue émis par la Monnaie royale canadienne était en fait un faux.

 
Une fois la supercherie découverte, une enquête interne a été diligentée par les services de la Monnaie royale afin de déterminer de la provenance du lingotin contrefait. Celle-ci n’a finalement pas pu statuer sur sa provenance mais il semble impossible qu’il provienne réellement de l’institution monétaire, bien qu’il en porte le sceau.

La mésaventure vécue par ce joaillier témoigne de l’importance d’être particulièrement vigilant quant à l’authenticité des métaux précieux que l’on achète. Il convient de redoubler de vigilance lorsqu’on achète de l’or physique, son coût étant bien plus élevé il fait souvent l’objet de contrefaçons.

Aussi, la première étape consiste à être attentif à l’aspect extérieur de la pièce ou du lingot, l’or est naturellement mou et d’un jaune plutôt vif. C’est le mélange à un alliage qui lui confère sa dureté, excepté pour certaines pièces d’investissement constituées d’or pur à plus de 900/1000^e donc d’une souplesse étonnante.

Dans le cadre de rachat d’or, il s’agit aussi de s’adresser au bon interlocuteur mais surtout à un vendeur de confiance. C’est pourquoi il est recommandé de traiter avec un professionnel ayant pignon sur rue, à l’instar de la maison Godot & Fils. Il s’agit également d’être vigilant quant aux biens en eux-mêmes, les lingots et lingotins doivent porter le sceau d’un fondeur réputé (Metalor, Commerzbank, Umicore, Heraeus, etc) certifié LBMA (London Bullion Market Association).

Cette certification garantit que les lingots sont inscrits à la liste « Good Delivery » et répondent à des critères exigeants. Tous les lingots sont normalement identifiables grâce à un numéro de série gravé dessus, en plus d’un certificat d’authenticité. Ce certificat n’accompagne pas systématiquement les lingotins mais leurs blisters font foi de leur authenticité (sauf dans le cas cité en début d’article) en plus de leur numéro de série. 

Les pièces sont plus difficiles à contrefaire car l’attention portée au détail est difficile à reproduire par les faussaires, il est plus simple de fourrer un lingot de plomb que d’imiter une effigie de pièce d’investissement. Il convient toutefois d’être vigilant car plusieurs producteurs chinois peu scrupuleux en exportent jusqu’en Europe ou les vendent via des sites d’enchère de type Ebay.

Si vous avez un doute sur l’authenticité d’un produit, mordre dedans ne sera pas une solution. Cette technique était utilisée à l’époque car une fine couche d’or recouvrait souvent une couche de plomb aisément identifiable car plus molle que le métal jaune.

Vous pouvez alors utiliser un aimant car l’or est réputé ne pas être magnétique, si votre produit réagit au contact de l’aimant, il s’agit probablement d’une contrefaçon. Vous pouvez également avoir recours à une pierre de touche ou « touchau » que l’on peut se procurer dans le commerce. On frotte alors la pièce sur le touchau puis on compare en frottant également de l’or récemment authentifié. Ensuite il suffit de passer les deux égratignures à l’acide et s’assurer de leur similarité. 

La dernière méthode impliquera de vous rendre chez un négociant de métaux précieux ou chez un joaillier équipé d’un spectromètre. Le spectromètre permet de s’assurer de la densité d’un métal précieux en déterminant la masse des molécules présentes.

Vous voilà maintenant informé des différents écueils à éviter lorsque vous achetez des pièces, lingots voire même bijoux mais surtout n’oubliez pas que le meilleur conseil est de rester vigilant !