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Les conséquences de la crise sanitaire et de l'inflation sur les taux d'intérêts

Le 03/05/2021 par Christophe Lavigne

Mercredi 28 avril 2021, les marchés, calmes depuis le début de la semaine, étaient dans l’attente des déclarations de Jerome Powell, Président de la Réserve Fédérale américaine.

Il a été annoncé que les taux directeurs de la FED n'allaient pas être modifiés et qu’un retour à une politique monétaire plus orthodoxe n’était pas à l’ordre du jour. Cela va considérablement arranger la nouvelle administration Biden, qui possède déjà dans ses cartons de nouveaux plans d’aides massifs.

L’inflation « sous contrôle » tant souhaitée est donc réellement en train de s’installer bien que nombre d’analystes s’attendaient à des annonces concernant les taux d’intérêts. En effet, les prix s'envolent dans de nombreux secteurs de l’économie mondiale, le prix des matières premières notamment.

Nul ne peut encore précisément prédire la part exacte de cette hausse due à la crise sanitaire et à l’inflation liée à la baisse tendancielle de la valeur monétaire.

Le discours de Jerome Powell laisse donc entendre que rien à moyen terme ne sera entrepris par les grandes banques centrales pour freiner cette hausse des prix.

Cette politique de taux écrasés engendre deux situations opposées :

  • très favorable à l’endettement continuel, elle apparait très avantageuse pour les marchés actions et l’ensemble des actifs tangibles
  • A l’inverse, cela est désastreux pour les épargnants « classiques », qui voient la rémunération de leurs livrets chuter considérablement (alors que l'inflation monte en puissance)

Dans ce contexte, garder la majorité de son épargne en monnaie fiduciaire devient de plus en plus risqué.

Cette situation remet également de plus en plus en question la valeur du travail. Dans ce contexte incertain, on ne peut en effet pas réellement blâmer les particuliers qui préfèrent investir dans les cryptomonnaies, plus rémunératrices pour l'instant, plutôt que d’aller gagner un salaire versé en monnaie fiduciaire.

Et les effets de la crise Covid ne commencent qu’à se faire sentir...

Au vu de cette situation, nous pouvons donc nous poser la question suivante : les taux d’intérêts bas voire nuls sont-ils un signe que la monnaie ne vaut plus grand chose ?

Et l'investissement d'une partie de son épargne dans les métaux précieux ne permettrait-il pas de sécuriser ses économies ?

A titre d'exemple, en janvier 1990, une pièce de 20 Francs Or Napoléon s’échangeait aux alentours des 70,00 €. Aujourd’hui, cette même pièce s’échange aux alentours des 270,00 €.


Par Christophe Lavigne


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